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Vauvettes au fil du temps

Statut de l'action
Terminée
Raisons pour lesquelles l'action est terminée
Dimension
Citoyenneté
Mots clés associés à l'action
  • Solidarité
  • Culture
  • Mixité sociale
Résumé

Le projet "Les Vauvettes au fil du temps" a été conçu en lien avec la direction de la politique de la ville de Vernouillet. Il concerne le quartier des Vauvettes.

Ce quartier populaire est représentatif des problématiques de l'urbanisme des grands ensembles à la française. Ces banlieues, édifiées ex-nihilo pour accueillir une population en très forte croissance, offraient à l'origine un horizon urbain, collectif et dynamique. Aujourd'hui, ce rêve a laissé place à un quotidien désenchanté, fait de difficultés économiques et d'atomisation de la population de ces désormais oxymoriques "ensembles".

Mais pas seulement. Et notre rôle, en tant qu'artistes, consiste plutôt à mettre à jour la richesse humaine de ces territoires qu'à nous contenter d'un ressassement de la misère qui, heureusement, n'en épuise ni la définition ni l'identité.

 

Ce quartier des Vauvettes a connu une très importante réhabilitation, une "réhabilitation lourde" comme l'on dit dans le jargon, entre 2004 et 2012, qui a profondément modifié son bâti et le paysage tout entier. Les tours ont été rasées, les immeubles restaurés, d'autres -plus petits- ont vu le jour. L'école a été chamboulée, la voirie et les espaces collectifs repensés, un centre social et culturel tout neuf, La Passerelle, a été implanté au cœur du quartier. C'est avec l'équipe de cette structure  que nous travaillons sur le projet, autour d'un constat tout simple : il ne suffit pas de détruire puis reconstruire pour transformer un territoire. Les questions sociales sont tout aussi importantes que les questions d'urbanisme. Or, qui dit social dit société, dit humain. Ou encore, collectif et individu. Outre les évidentes questions socio-économiques, sur lesquelles nous ne sommes pas compétents pour intervenir, s'imposent des réflexions de l'ordre de l'imaginaire collectif, de la perception des choses, de la représentation de chacun et de tout le monde, qui constituent l'arrière-plan humain de cette métamorphose.

De là est né ce projet d'un grand travail artistique dans le quartier, pour et avec ses habitants. Un projet qui mêle le spectaculaire et l'intime, l'éducation populaire et l'événementiel, le soudain et le long cours. Un projet festif, convivial -c'est fondamental ! -, fédérateur, qui ait un sens. Qui donne du sens ? Il faut sûrement rester modeste, mais rien n'empêche de rêver un peu. De se projeter dans des dynamiques collectives qui donnent de l'envie, du plaisir, tout en proposant quelques pistes d'autonomisation aux participants, par la pratique et le faire ensemble.

 

L'idée est donc de mener un projet artistique sur une petite année, de septembre 2014 à juin 2015, aux Vauvettes. Nous l'abordons sous deux angles différents, en collaboration avec les services municipaux.

Le premier est la question de l'identité et du changement : comment un territoire, sujet (au sens littéral, puisque les décisions, quoi qu'on en dise, n'émanent pas des habitants, bien qu'ils puissent y être associés) de profondes transformations, continue-t-il d'exister en tant que territoire aux yeux de ses habitants ? Comment accompagner un changement radical de définition ? Nous suggérons quelques propositions, autour d'une notion évolutive de l'identité. Celle-ci n'est jamais figée, jamais arrêtée -il est au contraire parfaitement vain et dangereux de vouloir définir pour toujours une quelconque identité-, mais au contraire toujours mobile. C'est pourquoi nous convoquerons dans notre travail la mémoire du quartier, de ses habitants, leurs récits et leurs histoires, mais aussi des documents qui retracent cette mémoire à mettre en perspective de l'existant, aujourd'hui.

L'identité est aussi, et peut-être surtout, une question d'autodéfinition : comment se voit-on ? comment aimerait-on être ? La part laissée à la perception, au fantasme, au rêve, cette porte ouverte de l'identité individuelle et collective, nous voulons l'ouvrir à deux battants ! Nous proposerons de passer de l'histoire aux histoires, des récits à la fiction, voire à la narration et même à la représentation, autant de strates qui éloignent du réel vers le fictif, mais paradoxalement, qui rapprochent peut-être du vrai, de l'essentiel. Dans la même idée d'un travestissement du quotidien, nous intégrerons dans une large mesure des disciplines comme le théâtre invisible, le clown de rue, les flash-mob etc..., à intervalles réguliers, pour provoquer le surgissement de l'inattendu, de l'inhabituel, dans le quotidien et ainsi le remettre en perspective, depuis un point de vue légèrement décalé.

L'autre entrée que nous choisissons est plus simple, et par  là-même peut-être plus essentielle. Il s'agit de la dimension festive. Elle est incontournable dans le désir de partager et de "vivre ensemble". La joie, expérimentée collectivement, est un ciment de la cohésion sociétale. La fête, entendue comme rituel social, comme rite fondateur d'une appartenance à un groupe, à un territoire etc... Comme il existe des fêtes de quartier et des fêtes nationales, ou plutôt, des fêtes de pendaison de crémaillère... Voilà ce qui nous intéresse : une crémaillère. On inaugure bien une maison, ou un appartement, en invitant ses amis à faire une fête. Celle-ci prend un sens inaugural, dont les convives sont conscients et auquel ils participent, ne serait-ce que par leur présence. C'est ce que nous souhaiterions réaliser, à l'échelle du quartier. Pour inaugurer le nouveau quartier, tout neuf, des habitants. Pour marquer le coup et se l'approprier, le faire sien. Que les gens participent en ayant conscience que, collectivement, ils posent un acte fondateur, au même titre que les bétonnières, mais en plus chaleureux. C'est pourquoi nous prévoyons, outre les ateliers divers et variés et les projets sur le long terme, un moment festif de mi-parcours et un grand final, une grande crémaillère à laquelle seront conviés les gens. A la fois pour y assister, mais aussi pour y contribuer, en fonction des différentes propositions. Certaines seront entièrement assumées par les artistes "professionnels", d'autres avec ou par les artistes "amateurs". Certaines propositions, le plus possible, mêleront les deux. C'est notre habitude de travail et le sens que nous souhaitons donner à ce projet.

 

Nous formulons donc un ensemble de propositions, assez varié intentionnellement, mais que nous espérons cohérent et pertinent. Certains éléments seront très ponctuels, d'autres se dérouleront sur plusieurs mois. Progressivement, au cours de l'année, l'ensemble du projet gagnera en intensité, pour tenter de fédérer les énergies autour de l'aboutissement que représentera la crémaillère. Il sera en grande partie éphémère. Parce que nous sommes du monde du théâtre, par nature fugitif, et que nous sommes convaincus qu'il porte en lui la puissance fondatrice que nous souhaitons convoquer pour les habitants. Ce projet sera réussi si, avant tout, il marque les esprits et réunit les gens, ne serait-ce que pour un temps, dans un "groupe en fusion".

La description détaillée et chiffrée fait suite. Il s'agit encore d'une version de travail, validé avec nos partenaires de la ville de Vernouillet. Au fil du temps, et au contact des habitants, elle pourra être amenée à évoluer de façon plus ou moins importante.

Qui est à l'initiative de l'action ?
  • Le centre social
Territoire concerné
Un quartier
Description de l'expérience, ses objectifs, ses acteurs et ses différentes phases.
Public
Tous publics
Avec qui cette action a-t-elle été menée ?

Partenaires d'action:

  • Bailleur social
  • Caf
  • Entreprise privée
  • ERDF
  • Etat
Territoire concerné
Un quartier
Description générale

INFORMER LES HABITANTS DU PROJET

dès juin 2014

- Affichage dès juin 14 dans le quartier notamment dans les écoles, la Passerelle (centre d’actions sociales) et les différents lieux clés du quartier.

- Communication municipale habituelle.

- Rencontre des différents responsables locaux, acteurs associatifs etc... et présentation du projet (juin et septembre 14)

- Action(s) spectaculaire(s) : une marionnette géante et un échassier conduiront une opération de tractage en juin 14 (durant la fête de la musique, à l’extérieur de la Passerelle) ou en septembre.

 

 

- Permanences  d’information à la Passerelle, dont les équipes pourront renseigner sur le projet et gérer les inscriptions.

RÉCOLTE DE TÉMOIGNAGES

septembre/octobre 2014

- Visites de quartier.

Les habitants feront visiter à l'équipe artistique leur quartier, leurs lieux de vie. A certains endroits précis, nous leur demanderons de nous raconter une histoire, une anecdote, personnelle ou non, qu'ils associent à cet endroit. L'idée est de passer d'un espace physique, urbain, à un espace affectif, vécu et ressenti. Si besoin, nous pourrons sortir du quartier pour aller vers le collège et la zone commerciale, tout proches.

- Atelier interview pour adolescents : 2 séances de 4h chacune.

Accompagnés de l’auteure (Carole Prieur) et/ou de la metteur en scène (Vanessa Sanchez), les jeunes vont interviewer des « figures » du quartier, c'est à dire des personnes dont la présence y est associée et qui est constitutive d'une identité. Là-encore, il s'agit de passer d'une définition géographique à une définition humaine, presque anthropomorphique, du "quartier". Pour préparer ces rencontres, et afin de susciter une parole intime au-delà de la simple spontanéité, les questions auront été élaborées au préalable avec les ados. Elles porteront sur le rapport des personnes interviewées à leur lieu de vie,

leurs histoires qui y sont liées -comment ils sont arrivés, pourquoi, dans quelles conditions etc…. S'ils le veulent bien, ils pourront aussi raconter leurs histoires intimes, histoires d’amour, histoires de vie, leurs rêves etc... en lien avec ces lieux.

Certaines interviews, avec l’accord des personnes concernées, pourront être retranscrites dans le blog « des Vauvettes », créé à l'occasion de la réhabilitation récente.

Cette expérience pourrait se conduire en partenariat avec une classe de français du collège.

 

TRANSFORMATION DE LA MATIÈRE

dès octobre 2014

- Ateliers d’écriture encadrés par l’auteure. Environ 4 séances de 3h, en direction des ados mais aussi des adultes. Ce ne sont pas nécessairement les mêmes qui auront participé à l’étape précédente.

Ces ateliers d'écriture permettront, soit à partir des interviews réalisées, soit à partir de nouveaux éléments personnels apportés par les participants, de produire des récits, des supports dramatiques… Il s’agira ici de se projeter dans la fiction. Composer, à partir de la réalité, à partir des histoires des gens et du territoire, un nouveau quartier, imaginaire. Comme un double fictionnel, un paysage rêvé.

- Ateliers d’écriture et d’expression sur le thème de la femme, avec le groupe d’alphabétisation de la Passerelle.

4 ateliers de 4 heures, encadrés par 2 personnes (metteur en scène + comédienne/ danseuse)

 

Paradoxalement, il est souvent plus facile de transformer radicalement un quartier entier que de faire évoluer des mentalités. Les représentations de chacun, et logiquement, la place des uns et des autres dans la société, restent largement tributaire de stéréotypes ou de modèles obsolètes, trop souvent oppressifs. C'est parce que ce thème nous tient à cœur que nous souhaitons conduire ces ateliers, dont le but est de donner aux femmes un espace de parole, et de redonner à la parole des femmes l'espace qu'elle est en droit d'occuper. Dans un projet portant sur un quartier, ses habitants et son espace, c'est fondamental.

Comme pour les étapes précédentes, une dessinatrice interviendra sur certains ateliers, pour saisir sur le vif, de manière discrète et évocatrice, ce qui s'y produira. Le but étant de garder une trace, et par la suite de pouvoir la montrer à l'extérieur, vers le quartier, tout en respectant l'intimité de chacun.

 

- Ateliers théâtre intergénérationnel :

2h hebdomadaires en direction des ados et adultes encadré par la metteur en scène (Vanessa Sanchez) et/ou un comédien (Emmanuel Leckner)

Ces ateliers s'appuieront sur les récits produits par les ateliers d'écriture portant sur les histoires du quartier. Il s'agira alors d'interpréter, d'incarner cette matière fictionnelle, dans le but de la porter sur scène ou, comme un retour à l'envoyeur, dans les rues qui l'auront générée.

Ces ateliers permettront de préparer certaines des « actions spectaculaires » ainsi que le spectacle de la « Crémaillère », à la fin du projet.

Outre le théâtre "traditionnel", nous aborderons les notions de théâtre de rue et de théâtre invisible.

- Ateliers danse :

Nous ne créerons pas d'ateliers danse, mais nous nous associerons à celui qui existe déjà à la Passerelle, les samedis matin, en direction des enfants. Cette fois, il s'agira non plus d'interpréter mais de danser, toujours à partir de ces récits, fictions et témoignages.

Cet atelier travaillera toute l’année autour des thèmes de notre projet.

- Ateliers danse « flash mob » : La danseuse Jessica Fouché fera plusieurs interventions au sein de différents groupes  préexistants (théâtre, danse, classes etc...) ou groupes à constituer, pour aborder ce domaine particulier qu'est celui du flash-mob, qui est par nature celui de l'irruption de l'inattendu dans un espace et un temps parfaitement familiers.

Ces groupes prépareront différents flash-mob, afin de préparer les « actions spectaculaires » et la « Crémaillère ».

Deux interventions de 2h par groupe.

- Atelier chanson :

Encadré par un chanteur, Thomas Pitiot, en direction des ados et adultes, durant un mini-stage de 3 jours.

Celui-ci pourrait avoir lieu pendant les vacances de février, juste avant la "Soirée Cabaret".

Cet atelier conduira à l'écriture de 5 à 6 chansons (paroles et musiques) liées au quartier et à ses habitants.

Elles seront chantées par leur(s) auteur(s) lors de la "Soirée Cabaret" et/ou de la "Crémaillère". Si possible, les participants enregistreront leur chanson et un petit disque sera produit, qu’ils pourront garder comme trace de cette aventure. Nous pourrions également envisager d'en distribuer à l'ensemble des participants du projet.

MILIEU D’ÉTAPE : "Soirée Cabaret" :

Une soirée festive à la Passerelle - Février 2015

Sous la forme d’un Cabaret, un concours culinaire sera lancé aux habitants. Peut-être s'agira-t-il d'un concours de soupe : plat symbolique, nourri de toutes les cultures et toutes les histoires, il a l'avantage de se décliner à l'infini, d'être facile à cuisiner et d'être économique. Mise en scène de manière loufoque, cette soirée sera présentée par une clown déjantée et magicienne, Pénélope.

A cette occasion, nous pourrons déjà présenter  différents travaux issus des ateliers en cours :

- lectures de textes (notamment de l'atelier sur le thème des femmes)

- chansons

- petites scènes de théâtre.

Par ailleurs, nous pourrions également y faire intervenir les comédiens de la compagnie professionnelle locale « La Caravane des Poètes ».

ACTIONS SPECTACULAIRES

Sur un week-end d’avril 2015

Ces actions auront plusieurs buts. Elles permettront d'abord de faire connaître notre projet.

Mais surtout, elles feront surgir dans le quotidien des gens, dans cet espace-temps routinier qu'est la fin de semaine au sein d'un quartier urbain, l'inattendu, l'imprévu, l'irruption poétique et vitale qui transforme l'espace d'un instant la perception d'un lieu, d'un temps et de la réalité qui les composent.

Encadrés par des professionnels, ce sont des gens du quartier qui participeront à ces diverses actions. Celles-ci se multiplieront sur le week-end, pour que le quartier et ses habitants aillent de surprise en surprise, écloses comme autant de petits évènements hors du commun.

- Flash mob à l’Hyper U - l'un des lieux les plus animés - le samedi et dans le quartier le dimanche ! Proche du théâtre invisible, par son caractère soudain, imprévisible et intrigant, le Flash Mob interpelle les gens et les rend acteurs malgré eux de l'évènement.

- Commando de plasticiens pour transformer le paysage de manière éphémère et surprenante. Ce peut être la modification -temporaire- de la signalisation, par l'emploi de panneaux inappropriés, la mise en place d'une installation qui attire l'attention, l'ameublement d'un square comme un salon d'appartement avec des meubles restaurés etc...

L’atelier « récup’ » de la Passerelle travaillera sur ce projet. L’atelier « arts plastiques » pourra aussi s'y associer.

Quoi qu'il en soit, il faudra que les membres du « commando » interviennent le vendredi soir tard afin de surprendre les habitants au réveil le samedi matin !

 

- Peinture d’une fresque par des jeunes du quartier, encadré par un peintre (Sarah Letouzey ?) ou un artiste plasticien.

 

Ce sera la seule action qui durera dans le temps, et qui constituera une trace de notre projet sur les lieux, un souvenir.

Le choix du sujet et de l'esthétique sera déterminé avec les jeunes, à partir d'une interrogation sur le thème du quartier utopique, du quartier fantasmé. Le résultat sera figuratif ou non, voire complètement expérimental.

- Commandos de théâtre invisible, menés par les membres de l'atelier théâtre.

Ils séviront dans les principaux lieux de sociabilisation du quartier, boulangerie, pharmacie, sortie d’école, marché... pour toucher directement les habitants dans leurs activités quotidiennes. Le théâtre invisible, ne met pas de barrière entre la scène et le public, entre l'espace de jeu et l'espace du regard, ni même dans la tête de celui qui, par là-même, devient plus un témoin qu'un spectateur. Il permet, l'espace d'un instant incertain, suspendu, de confondre le réel et le factice, la vie et sa représentation. Par ailleurs, en mettant en présence des habitants avec d'autres habitants, il brouille complètement les frontières et provoque le décalage, le surgissement d'un à côté propice au ré-enchantement du quotidien.

- Groupes d’intervention de théâtre de rue :

Des chœurs de comédiens, issus également de l’atelier théâtre, et en lien avec les commandos de théâtre invisible, proposeront à l'improviste des interventions dans la rue, sur le marché etc... Ils pourront, par exemple en tant que clown ou en personnages couverts d'argile de la tête aux pieds, aller vers les gens pour provoquer des rencontres décalées et poétiques.

EXPOSITIONS

mai 2015

- Exposition des dessins de Sarah Letouzey.

L'ensemble des dessins réalisés pendant les visites, les ateliers, les rencontres etc... et qui représenteront donc une illustration du travail mené, rendant compte des moments par nature éphémères qui constituent le corps de ce projet, seront exposés dans l'espace urbain.

Nous aimerions beaucoup que ce soit dans les cages d'escaliers des immeubles du quartier, lieux à la fois intimes et collectifs.

 

- Exposition de photos avant/après :

Avant et pendant la rénovation du quartier, rénovation "lourde" qui a sensiblement modifié l'environnement urbain, un certain nombre de prises de vues ont été réalisées. Aux mêmes endroits que ceux visibles sur les photos, il s'agirade coller à même les murs des tirages grand format sur papier, comme du papier peint décoratif à l'intérieur de chez soi.

Grandeur nature, la métamorphose du quartier sera ainsi matérialisée.

 

Ces expos aura également pour but d’annoncer la journée de juin aux habitants et d’entretenir l’effervescence artistique autour du projet.

 

PRÉPARATION DE LA « CRÉMAILLÈRE »

dès mars 2015

- Atelier de fabrication et manipulation de grandes marionnettes, encadrés par un plasticien et la metteur en scène. Destiné aux ados et adultes, il prendra la forme d'un mini-stage d'une semaine, pendant les vacances de printemps, à raison de 6 heures par jour. Les marionnettes réalisées joueront dans le spectacle de façade de la Crémaillère.

- Atelier échasses : encadrés par un comédien (Emmanuel Leckner).  Destiné aux ados et enfants à partir de 10 ans, il prendra la forme d'un mini-stage d'une semaine, pendant les vacances de printemps, à raison de 3 heures par jour

Les échassiers déambuleront dans le quartier et aux alentours la veille ou le matin de la Crémaillère pour annoncer les festivités. Le jour même, ils feront plusieurs sorties.

 

 

- Ateliers flash-mob (voir plus haut) dans les écoles et autres groupes préconstitués pour élaborer le flash-mob géant qui lancera la soirée de la Crémaillère

Ecriture du spectacle en façade par l’auteure et la metteur en scène (seules cette fois-ci !)

 

Location et/ou création de costumes.

 

Création des décors du spectacle en façade (par l’atelier « récup » ?)

 

Par ailleurs, à toutes ces préparations s'ajoutent les ateliers déjà lancés depuis le mois de septembre et évoqués plus haut, qui contribueront aussi au grand évènement de la Crémaillère.

LA « CRÉMAILLÈRE » ou JOURNÉE POINT D’ORGUE DU PROJET

juin 2015

La veille :

Répétition générale sur les lieux et parades pour annoncer l’événement.

Mise en place, dans différents lieux du quartier, d'une grande exposition des dessins produits tout au long de l’année auprès des différents groupes de participants.

L’après-midi :

 

- Visites guidées détournées du quartier, avec des petits groupes de spectateurs habitants. Ces visites, guidées par de loufoques mais néanmoins très sérieux personnages, emmèneront les spectateurs dans des sites insolites (pièces d’appartement, cages d’escaliers, toboggans…)  , où des petits groupes de comédiens amateurs interpréteront le fruit de leur travail de l'année, réalisé à partir des témoignages des habitants.

 Le ou les guides seront des comédiens professionnels.

Il pourra aussi y avoir, ce serait très beau,  des danseuses sur tissu tombant à l'improviste à l’intérieur d’une cage d’escalier. Par ailleurs, d'autres ateliers pourraient y être associés, comme ceux de la chanson ou de la danse.

- Déambulations régulières de marionnettes géantes, avec un marionnettiste professionnel et les créations du stage de fabrication et manipulation.

- Déambulations régulières d’échassiers, issus du stage d'échasses.

- Animations et stands divers liés au projet ou au quartier, en fonction des envies et besoins des associations et des services municipaux.

Début de soirée : spectacle en façade.

 

- Avec cette forme spectaculaire particulière, l'idée est de favoriser le rassemblement des habitants dans un endroit précis, au pied d'une façade d'immeuble. Il s'y déroulera un spectacle d’environ une demi-heure, interprété par les comédiens amateurs  de l’atelier théâtre, les manipulateurs de l’atelier marionnettes et des comédiens et acrobates professionnels, depuis certains balcons de l’immeuble. Ils auront auparavant été décorés pour l’occasion.  Nous ferons aussi intervenir des danseurs sur façade, qui évolueront depuis le toit de l’immeuble.

Le spectacle sera sonorisé et éclairé. L’histoire parlera bien sûr du quartier et de ses habitants, d'une façon très romancée,  autour des tribulations d’une grande famille. Tout reste à écrire... L'intérêt de cette manifestation, comme certaines actions précédentes, est de travestir la réalité -un bâtiment familier, des références au quotidien, des histoires plausibles, un cadre banal etc... - en autre chose,  un objet fictionnel auquel les spectateurs puissent s'identifier, où qui modifie leur perception du réel, pour une (ré)appropriation affective des lieux

Soir :

Pour faire la fête, ce n'est en théorie pas trop compliqué : il faut partager de quoi manger et boire, et il faut de la musique. Dans un joli cadre, si possible. C'est ce que nous proposons de faire.

Pour lancer la soirée, après le spectacle en façade, une Flash-mob géante, réunissant le plus de monde possible, fera la transition vers le lieu du repas.

A la nuit tombée, si les habitants ont joué le jeu, le quartier s'illuminera des multiples bougies qu'ils auront posées à leur fenêtre ainsi que de quelques installations de feu que nous aurons préparées. Il faudra aussi prévoir quelques guirlandes lumineuses de guinguette. Dans cette ambiance chaleureuse et magique, qui jouera là encore sur la transformation du réel, du décalage avec le quotidien, se déroulera le repas participatif . Celui-ci aura lieu dans une rue du quartier, comme un grand banquet. On y mangera ce que chaque habitant aura apporté, en fonction d'indications préalables.

 

Un grand bal terminera la soirée. Parce que malgré tout, rien de tel que de danser tous ensemble pour souder une communauté et un quartier.

 

Ressources financières mobilisées pour cette action

18708

Nombre de personnes mobilisés pour cette action

400

Résultat sur le territoire
Résultat pour le centre social
Résultat pour les habitants
Suite de l'action : Limites
Suite de l'action : Perspectives