Actions

"Pas de quartier pour les clichés"

Thèmes
  • Jeunes et adolescents
  • Journaux de quartier
  • Lutte contre l'exclusion
  • Lutte contre les discriminations
Fichier(s) associé(s)
Quels furent les éléments de diagnostic à l'origine de l'expérience ?
Une volonté de la jeunesse et des animateurs de parler d'eux. Parler du décalage existant entre ce qu'ils profondément et ce que les médias et autres disent quand ils décrivent ces mêmes publics.
Mots clés associés à l'actions
  • éducation / scolarité
  • Démocratie & citoyenneté
  • Intégration
  • discriminations
  • Mixité sociale
Description générale
L'action s'est composée en plusieurs temps permettant de réajuster l’action aux réflexions des jeunes visés. Nous avons laissé une place importante à la co-élaboration au fil des étapes, nous éloignant parfois de la forme prévue mais restant toujours dans les objectifs escomptés. Etape 1 : La réalisation d'un montage vidéo sur les matchs de football où la Marseillaise avait été sifflée (« Des blacks, blancs, beurs au traitres à la nation ») mettant en avant des images d’archives, les réactions, analyses gouvernementales et médiatiques sur ces évènements. Le film est entrecoupé d'extrait d'un travail de recherche de l'historien Gérard Noiriel et du sociologue Stéphane Beaud, qui ont mené diverses recherches sur ces thématiques. La diffusion du montage a donné lieu à un débat sur les symboles de la république, leur utilisation, sur ce que la France et être Français signifie pour chacun, sur la vision médiatique des quartiers populaires et des populations d’origine étrangère… Etape 2 : Ateliers d’écriture, interview et naissance de l’idée d’un média local. Un travail d’interviews sur les symboles de la République avec une grille d’entretien a été mené par certains jeunes auprès de leurs camarades de classe et leurs amis. Les ateliers d’écritures ont été axés autour de l’histoire et de la place des générations immigrés, sur l’intégration, les symboles nationaux dans la société française et en comparaison avec d’autres pays. De nombreux textes ont été produits lors de ces ateliers. Ces textes devaient donner lieu a la création d’un spectacle et d’une œuvre artistique, cependant, les participants ont davantage souhaité développé un journal et apprendre à « se parler soi même ». Considérant que les objectifs pouvaient être atteints et que la co-élaboration est un aspect important de notre action, nous avons accepté la demande. Cependant, nous avons souhaité que les jeunes soient sensibilisés à l’art comme moyen d’expression. Ainsi, nous avons invité le spectacle « Clown Chocolat » de la compagnie DAJA au centre social et culturel Guy Toffoletti. Les participants au projet devait voir la pièce, réaliser une interview avec l’acteur et écrire un article sur cette pièce dans le journal. Etape 3 : Création du journal « Chez Noue » : l’action s’est déroulée au sein du centre Guy Toffoletti qui est le seul service public au cœur du quartier de la Noue, le nom du journal a été choisi par les jeunes en ce sens. Nous avons donc donné suite aux ateliers d’écriture et de réflexion (notamment autour de l’édito), de mise en page (connaissance et maitrise des logicielle) et de rubriques différentes. Le but de cette action était non seulement de transmettre l’idée que les populations issus des quartiers populaires peuvent occuper une place dans les médias, d’apprendre à exprimer son avis, à faire des recherches sur un sujet, s’approprier la parole publique, à rendre public les analyses que l’on a du monde.
Description de l'expérience, ses objectifs, ses acteurs et ses différentes phases.
L'action s'est composée en plusieurs temps permettant de réajuster l’action aux réflexions des jeunes visés. Nous avons laissé une place importante à la co-élaboration au fil des étapes, nous éloignant parfois de la forme prévue mais restant toujours dans les objectifs escomptés. Etape 1 : La réalisation d'un montage vidéo sur les matchs de football où la Marseillaise avait été sifflée (« Des blacks, blancs, beurs au traitres à la nation ») mettant en avant des images d’archives, les réactions, analyses gouvernementales et médiatiques sur ces évènements. Le film est entrecoupé d'extrait d'un travail de recherche de l'historien Gérard Noiriel et du sociologue Stéphane Beaud, qui ont mené diverses recherches sur ces thématiques. La diffusion du montage a donné lieu à un débat sur les symboles de la république, leur utilisation, sur ce que la France et être Français signifie pour chacun, sur la vision médiatique des quartiers populaires et des populations d’origine étrangère… Etape 2 : Ateliers d’écriture, interview et naissance de l’idée d’un média local. Un travail d’interviews sur les symboles de la République avec une grille d’entretien a été mené par certains jeunes auprès de leurs camarades de classe et leurs amis. Les ateliers d’écritures ont été axés autour de l’histoire et de la place des générations immigrés, sur l’intégration, les symboles nationaux dans la société française et en comparaison avec d’autres pays. De nombreux textes ont été produits lors de ces ateliers. Ces textes devaient donner lieu a la création d’un spectacle et d’une œuvre artistique, cependant, les participants ont davantage souhaité développé un journal et apprendre à « se parler soi même ». Considérant que les objectifs pouvaient être atteints et que la co-élaboration est un aspect important de notre action, nous avons accepté la demande. Cependant, nous avons souhaité que les jeunes soient sensibilisés à l’art comme moyen d’expression. Ainsi, nous avons invité le spectacle « Clown Chocolat » de la compagnie DAJA au centre social et culturel Guy Toffoletti. Les participants au projet devait voir la pièce, réaliser une interview avec l’acteur et écrire un article sur cette pièce dans le journal. Etape 3 : Création du journal « Chez Noue » : l’action s’est déroulée au sein du centre Guy Toffoletti qui est le seul service public au cœur du quartier de la Noue, le nom du journal a été choisi par les jeunes en ce sens. Nous avons donc donné suite aux ateliers d’écriture et de réflexion (notamment autour de l’édito), de mise en page (connaissance et maitrise des logicielle) et de rubriques différentes. Le but de cette action était non seulement de transmettre l’idée que les populations issus des quartiers populaires peuvent occuper une place dans les médias, d’apprendre à exprimer son avis, à faire des recherches sur un sujet, s’approprier la parole publique, à rendre public les analyses que l’on a du monde. Etape 1 : une trentaine de jeunes âgés de 12 à 18 ans. Etape 2 : une quarantaine de jeunes âgés de 8 à 20 ans. Etape 3 : une vingtaine de jeune âgés de 10 à 18 ans.
Quels sont les impacts ou effets positifs produits par cette expérience au niveau du public, du centre social ou de l'environnement ?
Comprendre les rapports que ces jeunes entretiennent avec une symbolique qui paraît évidente aux élites mais qui ne l'est pas pour eux. Diffuser un autre regard sur la france de l'immigration : objectif atteint Transmettre aux participants les connaissances que les historiens et sociologues ont produit sur le pouvoir symbolique, et recueillir le point de vue et le sens des jeunes sur le sujet, comment ils justifient ou critiquent les sifflets de la marseillaise. : objectif atteint
Quels furent les facteurs de réussite de cette expérience ?
Qualitativement (objectifs initiaux de l’action) tous les objectifs ont été atteins, quantitativement aussi (au vue du nombre de participants). Objectifs non réalisés : pas de création artistique et de partenariat réel avec la compagnie Manifeste-rien, problème quant à la pérennisation de l’action notamment du journal (manque de moyen humain et financier) Objectifs initiaux : Casser les clichés sur les représentations et pratiques des jeunes habitants des quartiers populaires : objectif atteint Travail sur l'histoire et la signification des symboles de la république, l'intégration, l'immigration : objectif atteint à travers le débat, les ateliers d’écriture et les articles écrits par les jeunes. apprentissage d'outils, de "médias" d'accès à la parole publique. Argumenter, se représenter, se raconter, s'écrire, se jouer, se filmer, s'approprier la parole publique : objectif atteint par la mise en place du journal. Ouvrir le champ des possibles orientations professionnelles:métiers de l'édition,thêatre,journalisme,audiovisuel... : objectif atteint d’autant plus que le journal avait une rubrique « découverte d’un métier ».
Quelles sont les limites de cette expérience ?