Actions

L’accueil des adolescents, les « Accueils Jeunes »

Thèmes
  • Jeunes et adolescents
  • Autres ...
  • Service de proximité
  • Autres ..
  • Autres ...
Fichier(s) associé(s)
Quels furent les éléments de diagnostic à l'origine de l'expérience ?
Contexte jusqu’en décembre 2011…  Prés de 30% de la population homécourtoise a entre 13 et 18 ans.  Deux maisons de quartiers ouvertes de septembre à fin juillet avec foyers en soirée et en après midi en et hors vacances scolaires, animations lors des périodes scolaires et en été.  Une quinzaine de jeunes habitués par quartier en « accueil libre » et 150 à 200 passages par an sur la totalité des animations à l’attention des adolescents de 11 à 18 ans.  Un projet d’accueil de jeunes bénévoles (12 à 17 ans)  Des actions collectives ponctuelles avec les différentes structures d’accueil d’adolescents du territoire  Un partenariat timide et difficile à mettre en œuvre avec le collège de Homécourt
Mots clés associés à l'actions
  • Enfance & jeunesse
  • Démocratie & citoyenneté
  • vacances / loisirs
  • Mixité sociale
Description générale
Accueil des adolescents sur la ville
Description de l'expérience, ses objectifs, ses acteurs et ses différentes phases.
Objectifs Objectifs Généraux : • Créer un espace mixte, nouveau et cohérent sur les manques repérés, en l’occurrence sur la tranche d’âge des 14/17 ans : l’ « Accueil Jeunes». • L’intégrer dans l’offre existante • Permettre aux jeunes d’identifier les lieux, les espaces et les adultes référents à même de répondre à leurs besoins et aspirations. • Favoriser l’accès à l’autonomie • Générer une dynamique à la fois éducative et participative. • Faire vivre une dynamique de réseau sur le secteur de la Communauté de Communes. • Offrir une ouverture et une sensibilisation dans des domaines aussi divers que l’environnement social, le loisir, la culture et la citoyenneté. Objectifs opérationnels : 1. Informer les familles et les jeunes concernés 2. Réorganiser l’accueil au sein des maisons de quartier afin d’y intégrer les « Accueils Jeunes » 3. Construire un contenu et un programme spécifique avec les jeunes 4. Multiplier les occasions de s’inscrire avec les jeunes dans une dynamique de projet : à partir de leurs demandes, des opportunités offertes par la vie de la ville, des quartiers et des actions et animations mises en place par Ville Plurielle. Avoir le souci, dans ce cadre, de toujours penser au réseau de partenaires sociaux, culturels et éducatifs du secteur en les interpellant dés que cela nous semble nécessaire. 5. Préserver et entretenir une dynamique par des propositions d’activités régulières et programmées mais également de loisirs à caractère plus consommatoire. 6. Favoriser, comme des outils, la vie des actions partenariales mises en œuvre (Rencontres de la Jeunesse, Dispo Ados, Rock des Tappes…) 7. Mettre en œuvre des actions inter « Accueils Jeunes » du territoire 3 – FORMES DE L’ACCUEIL 3.1 – Le Public Adolescents et adolescentes homécourtois de 14 à 17 ans 3.2 – Intégration de la spécificité de « l’Accueil Jeunes » dans le projet global d’accueil des 11/25 ans. Bien qu’intégré à l’offre, l’ « Accueil Jeunes » bénéficiera en termes d’espace et d’horaires d’une identité propre. Bien sûr, la tranche d’âge inférieure aura également sa place à des horaires spécifiques mais nous souhaitons dans tous les cas permettre des « passerelles » régulières à certains moments donnés et connus de tous. Certaines activités se dérouleront alors de concert et pourront donner lieu à des concrétisations communes. Le lien avec le public devenu majeur s’organisera préventivement. L’offre d’activités de l’Accueil Jeunes devra en ce sens permettre une accession progressive à l’autonomie face à, par exemple, l’organisation de ses loisirs, la connaissance de l’environnement social, culturel, économique voire politique (rencontres ponctuelles avec les élus du territoire). Dés la rentrée scolaire 2011/2012, nous souhaitons par les voies habituelles (maisons de quartiers, établissements scolaires, presse, bulletin municipal…) d’une part informer les familles de ce nouvel accueil mais en complément nous voulons organiser une information sur les accueils jeunes aux familles lors d’une réunion «publique » . Cette rencontre se veut informative, interactive et conviviale. 3.3 - Modalités d’appui sur le réseau Il existe sur le territoire, entre les différentes structures d’accueil de la jeunesse, une réelle volonté de travailler ensemble (cf. Charte de territoire) et de développer de la cohérence dans nos actions. Ainsi l’information circule bien et il existe des dispositifs fonctionnels opérant déjà des moments de rencontres d’échanges et de constructions collectives (petits déjeuner des professionnels œuvrant autour de la jeunesse, Dispo ados (mise en commun de moyens à l’attention du public adolescent du territoire), les rencontres de la jeunesse. Cette dynamique est notamment impulser par le Contrat d’Animation Jeunesse Territorialisé piloté sur le secteur par la Fédération Départementale des MJC. 3.4 – Organisation de l’activité Les jeunes seront accueillis : • L’après-midi le mercredi et le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi au moment des petites vacances scolaires de 14 à 18h00. • En soirée de 20 à 22h00 une fois par semaine en temps scolaire et deux fois lors des vacances (petites vacances et juillet). • De 14 à 17h00 le samedi • Le mois de juillet sera également le cadre d’accueils spécifiques qui seront l’émanation de projets menés tout au long de l’année (chantiers jeunes, projets de fêtes de quartiers, séjours et activités de loisirs collectifs…)
Quels sont les impacts ou effets positifs produits par cette expérience au niveau du public, du centre social ou de l'environnement ?
• Nous constatons en effet, plus que le développement, une certaine forme d’installation du principe du chantier « type CAF » à des fins de loisirs. Cette année, 2 séjours, l’un en baie de Somme, l’autre en Vendée pour 14 jeunes (8 garçons et 5 jeunes filles). De plus, deux autres chantiers (petits travaux de distribution et de remise en peinture) ont été réalisés pour financer en partie des projets de moindre envergure (sortie à la Madine et soirée cinéma). C’est ainsi que 25 jeunes en tout de 13 à 17 ans (10 filles et 15 garçons) ce sont investis pour un projet collectif avec des tâches d’intérêt général. • Par ailleurs, cette année, nous dénombrons 14 jeunes différents (8 jeunes filles et 6 garçons de 14 à 17 ans) qui ont répondu à nos appels pour des participations ponctuelles à la mise en œuvre de manifestations. Installation du matériel, accueils des participants, encadrement d’activité, coup de main dans les ateliers du CLAS, tenue de stands …. • A partir de la proposition des animateurs et de l’intervention d’artistes et autres intervenants extérieurs, nous constatons que se sont développés, plus qu’à l’accoutumé, des projets à caractère artistique (Danse, théâtre, arts plastiques et vidéo). Ils ont pu être mise en œuvre et menés de façon globale (création, recherche de financements annexes, promotion et représentation). 12 jeunes de 12 à 15 ans (3 garçons et 9 filles) ont été concernés. • Au travers de ce projet de mutualisation des moyens et des compétences des acteurs socioculturels du territoire de la CCPO, les opportunités dues au partage, permettent d’ouvrir à la fois les potentialités d’expression des jeunes mais aussi les réponses à apporter. • Le partenariat avec le collège a permis à l’un des projets de pratique artistique du collège (danse et jeu d’acteur sur la thématique des jeunes dans la Ville) d’être programmé en première partie d’un spectacle du Festival des rencontres sociales. Mais également d’être retenus pour l’édition 2014 à renouveler l’expérience. Le projet est en cours, il s’agit cette année de la réalisation d’un film d’animation avec ambiance sonore jouée en direct.(préciser la thématique si nécessaire). • Dans le cadre de la semaine de Solidarité Internationale pour la première année, notre contribution a été d’organiser une conférence. La thématique choisie par les organisateurs, ce qui n’était pas gagné d’avance à l’égard du public jeune, était l’enjeu de l’accessibilité à l’eau du peuple palestinien. A cet effet, nous avons organisé, au sein des accueils Jeunes une rencontre en amont avec les intervenants à la conférence. Après un temps d’approche et d’écoute attentive, les jeunes • Nous sommes passés en tps scolaire de 2 lieux d’accueil (Maisons de quartiers) réguliers sur trois créneaux d’ouverture (soit 4 heures hebdo) à 4 lieux (MQ, collège, Salle des sports, Ville Plurielle) pour 7 créneaux d’ouverture, dont un samedi sur deux (soit plus ou moins 12h hebdo) • Le cadre administratif régissant les AJ, en dépit du fait qu’il fut difficile (et l’est encore…) à faire entrer dans les esprits, nous permet, du point de vue de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation, d’avoir une lecture globale du projet et des références communes avec le territoire. • L’embauche d’un animateur référent renforce l’idée de cohérence et la lisibilité du projet à la fois pour les acteurs, les partenaires, les jeunes et, à terme, nous l’espérons davantage les parents. • Moyen financiers supplémentaires (CEJ, PSO) • Avec l’aide à l’investissement de la CAF, nous avons pu équiper les maisons de quartiers de manière à ce que les adolescents aient des espaces leur étant réservés. • D’une trentaine de jeunes accueillis en moyenne dans les maisons de quartiers et à peine plus de 10% de jeunes filles avant 2012, nous sommes passés à 69 jeunes dont 27 jeunes filles (soit prés de 40%) pour l’année 2012 et à 59 au 31/10 dont 22 filles (soit 39 %) • Le projet Réso+ prévoit dans ses objectifs, notamment en s’appuyant sur les Accueils Jeunes, que les animateurs de terrain soit vigilants à l’égard des jeunes qui après 16 ans, se retrouve en difficulté (déscolarisation, pb de projet pro, conflit avec les parents, consommation, le tt cumulé…). Il a été ainsi instauré au niveau du territoire des formations à l’écoute, des moments de partages d’expérience, des mises en place d’outils… • Toujours dans le cadre de Réso+, en ce qui concerne le public des plus de 16 ans, nous travaillons à mettre en œuvre un partenariat avec le lycée de Briey pour des permanences « tournantes » dans l’établissement. • Une volonté de toujours étendre le réseau des partenaires pour être toujours plus efficient dans la réponse apportée aux jeunes. • Pour la deuxième année consécutive, avec l’arrivée d’une nouvelle principale et le travail déjà mené avant la rentrée 2011 avec la CPE du collège, nous nous sommes « installés » dans un rôle de partenaire du collège à part entière (Créneaux d’accueil hebdomadaires en temps périscolaire, mise en place d’ateliers artistique et autre deux fois par semaine, participation à des projets communs (spectacle de fin d’année). Depuis cette dernière rentrée, c’est le collège qui nous interpelé pour proposer des ateliers et participer à un projet de prévention de la violence et de gestion des conflits. Ces espaces d’activité concernent 44 adolescents (répartis 50/50 filles garçons) dont 26 de 14 à 16 ans en « Accueil jeunes ». • La visite de madame Drouant en juillet nous a permis d’abord d’être mieux informer sur les modalités spécifiques de pointage dans les Accueils Jeunes mais aussi de réinterroger notre convention avec la DDCS notamment en ce qui concerne la reconnaissance des lieux d’activité.
Quels furent les facteurs de réussite de cette expérience ?
L'idée de ne pas s'enfermer sur la ville et de s'ouvrir au territoire pour mutualiser les moyens et les compétences. Le partenariat avec la délégation territoriale de la CAF
Quelles sont les limites de cette expérience ?
• Nous regrettons ne voir que très rarement les parents lors de l’inscription au sein des quartiers. Les documents sont signés à la maison et ramenés à l’animateur référent. Nous voyons moins de 50 % des parents lors de l’inscription ; et essentiellement Lorsque celle – ci s’effectue au bureau de Ville Plurielle pour des sorties et/ou des opérations ponctuelles qui nécessitent une autorisation parentale. • Malgré quelques « frémissements » issus des espaces d’accueils au collège, L’offre de loisirs reste à notre avis encore trop consommatoire (Sortie cinéma et/ou quartiers libre, foot, activité liés aux jeux vidéo…). Même s’il faut qu’elle existe (création de lien, loisirs de proximité,…) elle ne doit pas être une fin en soi mais bien un « point de départ ». • Les jeunes peinent à être force de proposition, cela est sans doute lié à une certaine forme d’enfermement dans leurs habitudes, à l’âge qu’ils ont...Il nous appartient alors à nous d’être cette force de proposition, d’être sans doute aussi insistant, donc régulier dans la présence et surtout patient, puisque nous réussissons aussi à développer d’autres types de projets • En raison de la fermeture du collège JJ Rousseau de Homécourt pour reconstruction d’un collège de secteur (Joeuf, Homécourt, Auboué, Moutiers…). Les élèves seront scolarisés pendant au moins trois ans au collège de Joeuf. D’où qq inquiétudes pour la pérennité du travail construit depuis 4 ans maintenant. Néanmoins, nous travaillerons à ne pas rompre le lien en participant activement par le biais de Réso + (projet autour de la gestion du conflit) et en défendant notre place de partenaire en parallèle de celle de la Maison des Solidarités et de la fraternité de Joeuf. Il nous faut, à cet effet, préparer le retour à Homécourt en 2017/18. • Malgré une dynamique générée par le noyau « dur » du collectif Réso+, nous constatons souvent avec regret que certains des partenaires signataires de l’engagement. Cela induit parfois quelques amertumes de la part des partenaires les plus engagés. Nous sommes néanmoins convaincus du bien fondé de ce travail et œuvrons coûte que coûte pour que le projet avance. • Jusqu’à la mise en place des accueils jeunes, aucune « contrainte ». Du coup, il est difficile de changer les habitudes quant à l’accueil. Beaucoup de temps passé à courir après les documents. Faire œuvre d’imagination pour, d’une certaine manière, rendre cette démarche incontournable. Activités et sorties de consommation avec fort pouvoir d’attraction… • Dans la mesure où les Accueils Jeunes ne concernent que les adolescents de 14 à 17 ans, l’accueil des 12 (voire des onze) /14 ans (public collégien) nous pose question du point de vue du cadre et de leur intégration dans la dynamique du projet à l’attention des adolescents. Ces deux groupes d’âges reste très proches sociologiquement parlant. Comment leur expliquer la différence de prise en compte ? Sommes-nous suffisamment lisibles ? • A ce propos, nous constatons que l’information écrite à l’attention des jeunes en général est surtout efficiente sur les sites d’accueil Jeunes répertoriés comme tels (Maison de quartiers, collège…). Cela est du bien sûr à la présence de l’animateur et au relais d’information permis par les lieux. Cependant l’information est peu, voire pas du tout, connue des jeunes hors de ces cadres. Nous constatons aussi, et cela d’une manière générale, que les jeunes lisent peu les programmes distribués. Ils comptent bcp sur l’adulte. • peu de jeunes de plus de 16 ans dans les maisons de quartiers à peine 25 % - PB de relais de l’info auprès de ce public. Il s’agit de ceux qui venaient avant et qui ont grandi. • Il ne s’agit pas réellement d’une limite, néanmoins notre organisation est, compte tenu du fonctionnement particulier des Accueils Jeunes à Homécourt, plutôt atypique. Aussi, la refonte de notre convention, maintenant éprouvée sur le terrain, risque d’être problématique. Nous espérons à cet effet que les services de la DDCS, auront les réponses adéquates à notre particularité.